Vous êtes-vous naturellement tournée vers un emploi dans le secteur de l’art ?
"J’ai toujours voulu toucher à l’art, mais quand votre père s’appelle Jan Hoet, ce n’est pas si facile. J’ai entamé ma carrière comme private banker et lorsque la maison de vente aux enchères Christie’s m’a appro- chée en 2008, j’ai fortement hésité à franchir le pas. Aujourd’hui, j’apprécie que les deux mondes se rencontrent. Ce travail me per- met de parfaitement combiner ma passion pour l’art et mon expérience dans le secteur bancaire. "
Ce monde doit être fascinant, non ?!
" Tout à fait. Je rencontre sans cesse des personnes qui partagent la même passion. J’en apprends aussi beaucoup des collection- neurs et des directeurs de musée. Dans une maison de vente aux enchères, c’est surtout l’aspect commercial de l’art qui nous occupe, tandis que les collectionneurs partent plutôt en voyage et découvrent les artistes en vogue du moment. Il nous arrive parfois d’être à la traîne, ce que je redoute toujours. J’ai beau avoir de bonnes références, le monde conti- nue de tourner. Il est toujours intéressant de connaître l’avis des passionnés d’art. "
Comme le marché de l’art évolue-t-il en Belgique ?
" Partout dans le monde, de nombreuses per- sonnes nouvellement aisées se lancent sur le marché et souhaitent se créer une belle col- lection en peut de temps. C’est également le cas en Belgique. La grande différence par rap- port à avant réside dans le fait que les collec- tionneurs investissent moins vite dans l’art belge. Ils préfèrent attendre que les artistes acquièrent une renommée internationale. "
De plus en plus de personnes investissent cependant leur fortune dans l’art.
"Oui. Quelque part, cette démarche est lo- gique. Il s’agit d’un marché et d’un monde intéressant à explorer. Pas besoin de se soucier des crises ou des crédits. De plus, une œuvre d’art est un investissement tangible avec lequel une connexion peut s’établir. Les collectionneurs peuvent également planifier de beaux voyages, car l’art permet de voyager dans le monde en- tier : de Miami à Bâle
Dans quelle mesure l’expression
"L’achat est facile. La vente est difficile " est-elle vraie ?
"Cette expression est souvent utilisée un peu trop vite. Naturellement, il faut veiller à ne pas payer trop cher pour une œuvre, car il est im- possible de connaître le nouveau prix de vente à l’avance. C’est là que réside toute la subtilité de mon rôle de conseillère. "
Dans quoi vaut-il donc mieux investir ?
"Investir dans les jeunes artistes représente un défi. Pour jouer la sécurité, investissez plutôt dans des artistes qui jouissent déjà d’une valeur sûre. Mais même s’ils ont fait leurs preuves, les prix peuvent fluctuer. Certains artistes s’ins- crivent plutôt dans une tendance, une mode. En général, je me fie à mon instinct. "
Chaque collectionneur a-t-il son propre style ?
"Il n’est pas toujours évident de trouver un juste équilibre entre ce qu’un collectionneur aime et ce qui constitue un bon investisse- ment. Je dois me mettre à la place du client. Cette flexibilité est importante pour pressen- tir s’il s’agit d’une bonne œuvre de l’artiste en question ou non, même si je n’ai aucune affini- té avec son travail. " " Oui. Quelque part, cette démarche est lo- gique. Il s’agit d’un marché et d’un monde intéressant à explorer. Pas besoin de se soucier des crises ou des crédits. De plus, une œuvre d’art est un investissement tangible avec lequel une connexion peut s’établir. Les collectionneurs peuvent également planifier de beaux voyages, car l’art permet de voyager dans le monde en- tier : de Miami à Bâle
Dans quelle mesure l’expression
"L’achat est facile. La vente est difficile " est-elle vraie ?
"Cette expression est souvent utilisée un peu trop vite. Naturellement, il faut veiller à ne pas payer trop cher pour une œuvre, car il est im- possible de connaître le nouveau prix de vente à l’avance. C’est là que réside toute la subtilité de mon rôle de conseillère. "
Dans quoi vaut-il donc mieux investir ?
"Investir dans les jeunes artistes représente un défi. Pour jouer la sécurité, investissez plutôt dans des artistes qui jouissent déjà d’une valeur sûre. Mais même s’ils ont fait leurs preuves, les prix peuvent fluctuer. Certains artistes s’ins- crivent plutôt dans une tendance, une mode. En général, je me fie à mon instinct. "
Chaque collectionneur a-t-il son propre style ?
"Il n’est pas toujours évident de trouver un juste équilibre entre ce qu’un collectionneur aime et ce qui constitue un bon investisse- ment. Je dois me mettre à la place du client. Cette flexibilité est importante pour pressen- tir s’il s’agit d’une bonne œuvre de l’artiste en question ou non, même si je n’ai aucune affini- té avec son travail. "
L’investissement dans l’art est-il uniquement réservé aux amateurs ?
"Non, il s’adresse aux personnes qui inves- tissent par intérêt ou pour en tirer de l’argent... La différence est ténue. Je pense que chaque investissement dans l’art repose sur une cer- taine passion. Je crois que personne n’investit 1 million dans une œuvre qui ne lui plaît pas. "
Collectionnez-vous aussi des œuvres ?
"Je ne me considère pas comme une collection- neuse, mais je suis sans cesse tentée d’acheter des œuvres. J’achète toujours en suivant mon cœur et pas ma raison. Comme je côtoie l’art au quotidien, j’ai moins ce besoin de le possé- der. Le plus important pour moi, c’est de conti- nuer à découvrir l’art. "
Est-ce difficile pour vous d’être encore ébahie par certaines œuvres d’art ?
"Pas du tout. Il y a toujours quelque chose d’innovant et de nouveau en préparation. Il faut entretenir cette passion pour l’art. Ne vous limitez pas à ce que vous connaissez, mais osez expérimenter. Gardez l’esprit ouvert et donnez leur chance à de jeunes artistes. "