Ouverture officielle du centre d'expertise avant-gardiste "Wissel" pour les personnes souffrant de lésions cérébrales non coronariennes

Margot Lottin (27 ans) est l'une des 21 résidents dont la vie à travers le centre est complètement différente. Il y a 10 ans, elle est tombée dans le trou de la cave d'un café, ce qui lui a causé une grave lésion cérébrale. Après un coma de plusieurs semaines, elle a dû tout réapprendre. Poursuivre ses études à l'adolescence était son grand objectif, mais la dure réalité était qu'en raison de son état, même un emploi dans une entreprise de confection était hors de question. Mais Margot n'a jamais abandonné. Elle rêvait depuis longtemps de pouvoir vivre seule comme ses pairs, et grâce à ce nouveau centre d'expertise, elle y est parvenue. Elle a pu abandonner le foyer parental et tous les soins qu'elle y recevait et vit désormais de manière autonome dans le nouveau centre NAH.

"À la maison, je mettais mes pieds sous la table, mais ici, il n'y a pas de nourriture prête quand je rentre à la maison. Avec mon auxiliaire de vie, j'ai un programme précis : nettoyer la salle de bains, passer l'aspirateur ou faire la cuisine. En attendant, je me débrouille bien pour préparer ma propre casserole. Si je veux cuisiner l'après-midi, je dois commencer à temps pour ne pas être en retard au travail. Je trouve qu'il est très important de pouvoir être autonome entre les séances de thérapie, de décider moi-même de ce que je fais et à quel moment. Comme tout est proche ici, je peux retrouver mes amis à pied ou à vélo ou me rendre à mon travail bénévole. Margot Lottin, résidente

Le Groupe Ubuntu a développé sa propre méthodologie pour les personnes atteintes de NAH : Brain Breaker. Grâce à la psycho-éducation et à des exercices, leur cerveau est rendu plus fort et plus indépendant. Les participants découvrent qui ils sont, deviennent fiers de ce qu'ils peuvent faire et apprennent à accepter ce qui s'est passé. Le forfait comprend des séances individuelles et des thérapies de groupe, avec ou sans l'entourage. Car même la vie des membres de la famille, qui ont souvent déjà plusieurs années de soins derrière eux, est soudain complètement différente. 

Le travail en atelier, où des personnes internes et externes se rencontrent et apprennent à travailler ensemble, fait partie du paquet de soins. Il existe un atelier d'entreprise où des tâches sont effectuées pour le compte d'employeurs externes (travail semi-industriel), un atelier de menuiserie et un atelier de créativité. Dans la cuisine commune, quelqu'un s'occupe régulièrement de tâches ménagères, comme la préparation de la soupe. 

"Ici, une activité n'est jamais n'importe quelle activité. Nous partons de chaque individu. Jimmy, par exemple, était actif dans le domaine de la décoration d'intérieur avant sa lésion cérébrale. Il s'épanouit totalement lorsqu'il peut travailler le bois avec un coach et un bénévole. Gregory, lui aussi, trouve sa place ici. À 14 ans, il a survécu à l'accident qui a coûté la vie à son père. Avant cela, il était un enfant insouciant, mais lorsqu'il est arrivé ici, il n'avait plus d'objectif en tête. Aujourd'hui, c'est un jeune homme d'une vingtaine d'années qui s'est construit une nouvelle vie sociale, qui vit dans son propre studio et qui voit l'avenir lui sourire à nouveau". Petra Vercruysse, directrice générale du Groupe Ubuntu.

Le Groupe Ubuntu propose délibérément différents concepts de logement, toujours avec le soutien d'accompagnateurs de logement. Il y a 20 chambres pour les résidents avec salle de bain privée et des espaces de vie et des cuisines communes. En outre, 4 studios de soins sont également proposés, avec une cuisine et un espace de vie séparés, en plus de leur propre salle de bain. Chaque personne fait l'objet d'un examen attentif afin de déterminer le mode de vie qui lui convient le mieux. 

"Patrick a subi des lésions cérébrales dans l'incendie de sa maison à l'âge de 25 ans et a aujourd'hui 52 ans. Nous sommes convaincus d'avoir fait le bon choix en optant pour un studio. Patrick a besoin de beaucoup de proximité, mais il s'enferme aussi lorsque quelque chose n'est pas en ordre, par exemple une vaisselle laissée sur place. Là où il vivait, c'est lui qui faisait la vaisselle pour tout le monde et qui veillait à ce que tout reste en ordre, tout simplement parce qu'il ne supporte pas le désordre. Dans son studio, il s'en charge lui-même, ce qui lui procure une certaine tranquillité d'esprit. Alors qu'il s'isolait au début, il choisit maintenant de participer aux activités et trouve de plus en plus sa place dans le groupe. Il était cuisinier avant l'accident et il reprend cette activité. Il n'aime rien tant que de rendre ses compagnons de séjour heureux avec une soupe savoureuse ou une sauce spaghetti maison. Joshua Anckaert, coach résidentiel